Seriez-vous prêt à payer pour des matériaux que vous n’utiliserez jamais? Pour des produits finis qu’aucun client ne vous achètera? Pour des employés qui attendent que le travail arrive? C’est pourtant ce qui se cache derrière les activités à non valeur ajoutée (NVA).
Le gaspillage
Les gaspillages ce sont tous les éléments d’un processus qui n’ajoutent pas de valeur aux yeux du client.
Ils n’ajoutent que du temps et des coûts; des activités pour lesquelles le client n’est pas prêt à payer, mais qui sont faites « au cas où ». Au cas où le client exigerait le produit plus rapidement que la capacité de production, au cas où les matériaux ne seraient plus disponibles au bon moment, au cas où la demande exploserait… ou simplement pour occuper la main-d’œuvre.
Il existe différentes sources de gaspillage dans les organisations. Elles sont présentes aussi bien dans les entreprises manufacturières que dans les entreprises de services.
L’inventaire : 1ère source de gaspillage
Le surplus d’inventaire est considéré comme la plus grande forme de gaspillage. Tout cet inventaire, inutile parce qu’il excède la demande, peut devenir désuet, être endommagé, se détériorer…. Sans parler des coûts d’entreposage, d’assurance et de main-d’œuvre qu’il engendre.
Un exemple dans le monde municipal
Les garages municipaux avec leurs machineries, les différents équipements spécialisés, et les nombreuses pièces de rechange au cas où les réparations seraient nécessaires constituent un centre de coût important d’une ville. Or, la mission d’une ville est d’offrir des services répondants aux besoins et aux attentes de ses citoyens.
- Comment s’assurer que les coûts liés aux travaux publics et à l’entretien de ses équipements respectent la capacité de payer de ses citoyens?
- En questionnant l’inventaire de ces garages municipaux!
Mais pourquoi conserver cet inventaire?
Souvent, c’est pour se protéger des éventuels retards, des variations dans la demande des fournisseurs comme des clients ou encore des mauvaises planifications de production que des stocks sont conservés. Bref, les inventaires agissent comme un tampon de protection contre les différentes formes de variations auxquelles l’organisation n’est pas prête à faire face.
Le gaspillage : un symptôme et non une cause
Le gaspillage n’est pas la cause de la problématique. Il en est la manifestation. Par sa présence, il met en évidence les problèmes du processus. C’est pourquoi il est important d’identifier ce gaspillage de façon à pouvoir adresser la problématique sous-jacente.
Et pourquoi le questionner?
Bien que l’existence d’inventaires devrait continuellement faire l’objet de remise en question, c’est lorsque les conditions deviennent plus difficiles, en contexte de restrictions budgétaires et d’austérité économique par exemple, que l’on tend à adresser davantage ces questions. La réduction de l’inventaire peut rapidement devenir une nécessité. On veut alors récupérer les ressources financières, humaines, technologiques et matérielles immobilisées par cet inventaire.
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